Affichage des articles dont le libellé est football. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est football. Afficher tous les articles

11 juin 2010

Uruguay, mon cadeau d’anniversaire

Pour l’Afrique Sud et le Mexique je raconterai quelque chose plus tard. Premier match de la France, face à l’Uruguay. L’Uruguay est un pays que j’aime beaucoup. Dans mon imaginaire c’est un pays de mélancolie, grands écrivains et football. Horacio Quiroga, Mario Benedetti, Eduardo Galeano. Journaliste et auteur de Las venas abiertas de América Latina, Galeano a également commis l’un de meilleurs ouvrages sur le football Fútbol a sol y sombra, je vous le conseille.
Mes souvenirs de football commencent presque avec un uruguayen… un photographe uruguayen installé à Puerto Ordaz, la ville où j’ai grandi au Venezuela, était l’entraîneur de la première équipe dans laquelle j’ai joué, Universitario de Guayana, un club bleu, monté par des exilés péruviens. Et l’autre Pablo de l’équipe était uruguayen.
Mais l’Uruguay est aussi l’équipe qui prend la dernière place qualificative de l’Amérique du Sud pour la Coupe du Monde, empêchant ainsi le Venezuela d’atteindre son premier mondial. Donc, j’aime pas l’Uruguay. Le Venezuela, pour ceux qui ne le savaient pas, était considéré le « cendrillon » de l’Amérique du Sud, l’équipe qui en battait personne. Mais le renouveau du football vénézuélien a commencé quand Richard Paez a pris la sélection en main et lui a redonné un esprit de vainqueur. Une date est même considérée comme symbolique : le 14 août 2001. Ce jour-là, en match des éliminatoires pour le mondial 2002, la Vinotinto a battu la Celeste 2-0. On raconte que l’orgueil des Uruguayens était à ce point atteint qu’un des joueurs en a vomi en rentrant au vestiaire. Je pense que c’était Alvaro Recoba, alors joueur à l’Inter. Plus tard, les vénézuéliens gagneront même au Centenario, l’antre de Montevideo (3-0, en mars 2004). Alors, quand l’Uruguay perd, je me souviens de ce cadeau d’anniversaire.

29 mai 2010

Euro 2016 à 24 ! Les calculs et les arbres

La Coupe d’Europe de Nations se jouera en France en 2016. Ce sera la première qui accueillera 24 nations. Revoilà de nouveau les « meilleurs troisièmes ». La Coupe du Monde de 1982, en Espagne, a été la première à 24 sélections (six poules de quatre au premier tour). Un deuxième tour avec quatre groupes de trois équipes a été organisé. C’était nul. L’Italie, l’Argentine et le Brésil s’étaient affrontées. En revanche, en 1986 au Mexique, on avait relancé les huitièmes de finale, à la vie à la mort. Pour qualifier seize équipes après le premier tour (six poules de quatre, vous suivez ?), il fallait trouver les quatre « meilleurs troisièmes ». Un casse-tête magnifique pour les gamins de douze ans que nous étions ! Le calendrier indiquait déjà les énigmes : le 1er du A face au 3e B, C ou E, le 1er du B face au 3e du A, D ou F… Impossible de remplir le tableau pour la suite, avant la fin du premier tour ! Ça ne nous arrêtait pas. Crayon à la main, on dessinait des « arbres de probabilité » pour calculer qui pouvait passer, et avec quel résultat. Gagné, nul, perdu s’ouvraient chacun sur trois nouveaux résultats possibles : gagné, nul, perdu, neuf fois, et chacun trois fois ensuite. Qu’importe si le Maroc déjouait tous les pronostics, c’était le pied ! En 2016, ce sera le retour des meilleurs troisièmes et, avec eux, certainement pour ceux qui sont nés au XXI siècle, les calculs et les arbres, au crayon, sur Excel ou sur iPhone.