01 novembre 2007

L'histoire de Temir et Max...

Plusieurs fois j'ai parlé aux journalsites français qui venaient à Caracas de ces deux potes : Temir et Max. La plupart trouvaient que c'était trop "privé" pour en faire un article, trop anecdotique. Claude Askolovitch, que je n'ai jamais rencontré, a trouvé, lui, que c'était une très bonne manière de raconter comment Chavez et les altermondialistes se sont rapprochés. Dans cet article, très bon par ailleurs (Chavez, le colonel des alters), il raconte les péripéties de Temir, Max et Alex (l'ami Américain), et finit par parler un peu de Thierry Deronne, le Belge des télés populaires, que j'ai aussi rencontré, à l'époque où Diosdado Cabello était encore à Conatel (l'autorité des télécoms) et TD se battait pour que les médias communautaires existent.
Quelques souvenirs de cette époque, qui me sont revenus à l'esprit en lisant l'article d'Askolovitch :
Avril 2002, putsch contre Chavez. Temir et Max se sont retranchés dans un appartement. J'avais passé une longue soirée avec eux. Bien sûr que c'est inoubliable, pour eux. Mais aussi pour nous, qui les avons croisé de près à ce moment-là. Ils se voyaient déjà dans l'exil.
Quelques mois avant, Max cherchait le moyen de filer son rapport sur les rencontres de Paris à Diosdado Cabello ou à un autre dirigeant chaviste. Il vient me voir, j'étais déjà au Nacional. Je lui dis que la meilleure manière de les croiser c'est lors d'un Alo Presidente, et il va quelques semaines plus tard à une émission à Petare.
Askolovitch raconte aussi que TP (non, pas Tony Parker) est arrivé en France à l'âge de 17 ans. Je crois qu'il venait d'avoir 18, mais bon, je ne suis pas fort dans les dates d'anniversaire. Je me souviens en revanche de cette arrivée à Paris, de la résidence près du métro Glacière, ligne 6. Dans un autre contexte, ou dans un autre contexte, je trouverais intéressant de raconter aussi le parcours de Temir, et son analyse sur l'arrivée de Chavez au pouvoir. Askolovitch rappelle qu'il a été militant (ou dirigeant?) de l'Arev (l'Alternative Rouge et Verte, à Paris), mais il n'a pas la place de préciser qu'à cette époque, il regardait Chavez avec beaucoup de méfiance... C'est Max qui adhère le premier.
Enfin voilà, ces souvenirs et pleins d'autres. J'ai revu quelques-uns de ces zigotos en novembre 2006. J'ai été ravi de les retrouer et de voir comment ils ont évolué. Ca m'a fait très plaisir. Je n'ai pas trouvé que les rapports (entre anti- et pro-) avaient beaucoup changé depuis que j'étais parti en 2003. Ca, ça m'a déçu.